Adoption et placement familial
L’adoption et le placement en famille d’accueil peuvent être nécessaires dans certaines circonstances, par exemple lorsqu’un enfant est retiré de sa famille pour des raisons de sécurité, ou donné en adoption dans l’espoir qu’une autre famille puisse lui offrir une meilleure vie. Pour la plupart des enfants, le fait d’être placé en famille d’accueil puis adopté par une famille aimante a des conséquences positives.
Cependant, pour certains enfants, en particulier ceux qui ont été adoptés lorsqu’ils étaient plus âgés ou à l’étranger, l’adaptation à une nouvelle famille peut être difficile. Les recherches suggèrent que les enfants adoptés peuvent être plus vulnérables aux difficultés émotionnelles et comportementales. Cela peut être pénible pour l’enfant ainsi que pour la famille d’accueil ou adoptive.
Si vous êtes un parent de famille d’accueil ou un parent adoptif et que vous rencontrez des difficultés ou que vous vous inquiétez du bien-être d’un enfant, envisagez de demander l’aide d’un thérapeute. Avec un soutien approprié, la plupart des enfants s’adaptent à la vie dans leur nouvelle famille, développent des relations de soutien et vivent une vie riche et épanouie.
Défis de santé mentale liés à l’adoption et au placement familial
Les enfants réagissent de différentes manières lorsqu’ils sont confrontés à des situations stressantes. L’adoption et le placement en famille d’accueil peuvent sans aucun doute être des événements stressants ayant des répercussions tout au long de la vie. De nombreux enfants éprouveront des sentiments comme la culpabilité, la honte et le rejet, ainsi que d’autres difficultés, telles que :
- L’anxiété : L’enfant peut se sentir anxieux pour de nombreuses raisons, comme le fait de ne pas pouvoir compter sur le fait de recevoir des soins constants, ou en raison de changements fréquents dans sa situation.
- La dépression : L’enfant peut se sentir triste, sans espoir ou déprimé. Les parents adoptifs peuvent également souffrir de dépression après avoir adopté un enfant.
- Traumatisme : Étant donné la prévalence de l’adversité, de nombreux enfants arrivent dans leur nouvelle famille avec des antécédents de traumatisme et peuvent présenter des symptômes de stress post-traumatique. La séparation d’avec leur famille peut, en soi, être traumatisante.
- Le deuil : Il est fréquent que les enfants éprouvent un sentiment de perte ou de chagrin en quittant tout ce qui leur était familier, même si leur situation antérieure était dangereuse.
- Le stress : Les processus de placement en famille d’accueil et d’adoption sont naturellement stressants. Les personnes peuvent se sentir tendues, avoir des difficultés à dormir ou ressentir d’autres symptômes de stress.
- Problèmes relationnels : De nombreux facteurs associés à l’adoption et au placement en famille d’accueil, comme le manque de stabilité dans les relations, peuvent contribuer à des difficultés sociales et à la difficulté de nouer de nouvelles relations.
- Identité et sentiment d’identité : Certains enfants ont l’impression de ne pas savoir qui ils sont, en particulier s’ils ne connaissent pas leurs parents biologiques. Cela peut être vécu comme une crise d’identité.
- Difficultés comportementales : Les enfants adoptés semblent être plus exposés aux problèmes de comportement. Le trouble des conduites et le trouble oppositionnel avec provocation en sont des exemples relativement courants.
- Estime de soi : Les enfants adoptés ont souvent une plus faible estime d’eux-mêmes. Cela peut être lié au fait qu’ils se sentent différents, incertains de leur identité ou rejetés.
Types de thérapies à envisager
De nombreux types de thérapie peuvent être envisagés pour vous et votre enfant en cas de difficultés liées à l’adoption ou au placement familial. Le type que vous choisirez dépendra de ce qui vous préoccupe le plus. Par exemple, êtes-vous principalement préoccupé par les relations interpersonnelles, la gestion des problèmes de comportement, la guérison d’un traumatisme ou l’aide aux problèmes de santé mentale ? Les types de thérapies sont les suivants :
• La thérapie familiale : Tous les membres de la famille participent à la thérapie, explorant comment chaque personne se sent et fait face à la situation, et travaillant ensemble pour trouver des solutions. La thérapie familiale peut aider à renforcer les liens d’attachement et à améliorer la communication entre les membres de la famille.
• Thérapie cognitivo-comportementale : elle aide à modifier les pensées et les comportements inutiles, et à créer des perspectives plus équilibrées. La TCC peut aider les adultes et les enfants présentant des symptômes de santé mentale associés à des problèmes d’adoption ou de placement familial, comme l’anxiété ou la dépression.
• Thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes : implique la participation de l’enfant et d’un soignant (tel qu’un parent adoptif) pour aider à réduire les symptômes de traumatisme de l’enfant. D’autres types de thérapies tenant compte des traumatismes peuvent également aider.
• Thérapie d’interaction parent-enfant : Cette thérapie aide les parents d’enfants ayant des problèmes de comportement et leur fournit un encadrement. L’enfant et le parent/soignant participent tous deux à la thérapie.
• Psychothérapie du développement : Là encore, le parent/soignant et l’enfant participent tous deux à la thérapie. Cette thérapie s’adresse aux enfants ayant subi un traumatisme ou ayant des antécédents complexes et les aide à s’engager avec leur nouveau parent et à former des liens d’attachement.
• Thérapie par bac à sable ou autres types de thérapie par le jeu : La thérapie du bac à sable peut être particulièrement utile pour permettre aux enfants de s’exprimer de manière non verbale.